Chapitre 01

Je prévieng, c'est sur l'univers d'SLG, alors si vous ne connaissez pas.... Allez regarder x)

Chapitre 01

Le calme régnait dans l’appartement Sommet.

Chaque habitant sommeillait paisiblement.

Le Geek était endormi sur le plan de travail de la cuisine. Mathieu ronflait sur le canapé, une bière renversée à côté de lui. Le Panda était dans la salle de bain, fredonnant légèrement dans son sommeil. Le Hippie était affalé sur la moquette du salon, bercé par ses habituelles substances illicites. Seule une des personnalités n’était visiblement pas dans les bras de Morphée.

Le Patron était allongé sur ses draps, les yeux grands ouverts. Il semblait réfléchir.

Il avait l’air perplexe.

Les sourcils froncés, les lèvres pincées et le regard dans le vague ne portaient pas à confusion.

Il repensait à la soirée d’hier.

Que s’était-il donc passé pour qu’il ne se souvienne de rien ?...

Comment ça avait commencé déjà ? Ah oui. Ce pari stupide.

« Moi je suis sûr que le Panda met la misère au Patron en concours d’alcool... »

C’était la petite voix innocente du Geek qui avait lancé ça au petit-déjeuner.

Tandis que le Panda et Mathieu le regardaient avec des yeux ronds, le Patron émit avec un sourire crispé :  

« On verra ça, gamin... On verra ça... »

Non... Pas un concours d’alcool... Il avait accepté une fois, et cette fois-là... Cette fois-là... Il ne voulait plus y penser. « Plus jamais d’alcool », s’était-il alors juré. Depuis, il évitait autant que possible de toucher à un verre. Il était parfois obligé de boire, pour les besoins de l’émission ou pour garder sa crédibilité de Patron... Lui... Le Patron... Il en aurait presque ri, si ce n’était pas aussi pathétique.

Il détestait fumer, ne buvait pas d’alcool, et était sûrement plus pudique que le Geek.

Il avait essayé de se convaincre avec ce genres d’arguments : « Je suis le premier, le primitif, l’original... Je dois faire honneur au Patron... » Tsss... Quel honneur d’être la première création d’un esprit malade...

Il n’avait rien demandé lui... Dès qu’il était né, on l’avait accueilli avec des lunettes noires, une veste de la même couleur, un charisme indéfinissable et un esprit perverti. On ne lui avait sûrement pas demandé son avis.

Mais il la sentait bien, sa conscience perverse, terrée dans un coin de sa tête, il la sentait remuer, impatiente de se manifester. Il la laissait s’exprimer uniquement sur les tournages. À ces moments, il entrait dans une sorte de transe, multipliant les gestes et paroles obscènes, allant presque trop loin. Mais il savait reprendre le contrôle. Sauf... Cette fois-là... Mais il s’interdisait d’y penser. Jamais plus. Ça ne se reproduira jamais. Salope de conscience perverse...

Une fulgurante douleur à la tête le transperça « A-arghh... » Il se recroquevilla, froissant ses draps en se tenant la tête.

Il savait ce que ça signifiait. Une partie de la mémoire venait de lui être rendue.

Mathieu rentrant du supermarché, portant des packs de bière et des bouteilles d’alcool fort...

« Mais quel con ! », se traita-t-il alors mentalement. « Accepter un concours d’alcool alors que tu tiens pas trois bières, très intelligent. Tsss... »

« Cela dit, le Panda supporte très mal l’alcool aussi... Alors j’ai peut-être une chance... »

Le Panda s’assit face à lui, les poings crispés. Que voulait-il prouver ? Qu’il n’était pas une mignonne petite peluche ?... Peut-être... Mathieu posa des petits verres remplis d’une substance ambrée. Du whisky ? Quel connard...C’est super fort cette merde... Il jeta un regard d’appréhension à ses mains tremblantes, qui risquaient de le trahir. Mathieu s’assit et dit :

« Allez les mecs, c’est parti ! »

Le Panda et lui attrapèrent leurs shots et les portèrent à leurs lèvres. Leur réaction fut immédiate :

Le Panda cracha  instantanément le contenu de sa bouche sur la table et sur lui, tandis que le Patron se retenait de ne pas rendre le contenu de son estomac.

« AARRGGHHH !!, fit le Panda, les larmes aux yeux, on dirait de l’essence !! Qui boit ça pour le plaisir ? »

« Haha gamin, quelle tapette... », réussit à émir le Patron, tout aussi mal que lui.

Il sentait déjà les effets de l’alcool sur son corps... Les vapeurs lui embrouillaient le cerveau et... ARGH !

Putain ! Impossible d’aller plus loin dans le souvenir... Il s’était passé quoi bordel ?

Il força sa mémoire à lui montrer.

‘Ding dong’

Un carillon retentit.

« Tiens..., fit Mathieu, on attendait quelqu’un ? »

Il se leva pour aller ouvrir, une expression interrogative sur le visage. Il ouvrit la porte, et son visage s’éclaira, révélant une agréable surprise.

Il s’écarta alors pour laisser passer une silhouette aux cheveux ébouriffés.